Petite série de pensées utiles à la réflexion, personnelle ou en groupe:
En 1992 l’instruction pastorale de l’Eglise catholique romaine « Aetatis Novae » comprenait une réflexion en rapport avec la fonction d’agenda que les médias peuvent jouer (sans doute rejoints par les réseaux sociaux désormais):
Les médias ont la capacité de peser non seulement sur les modes de pensée mais encore sur les contenus de la pensée. Pour beaucoup de personnes, la réalité correspond à ce que les médias définissent comme tel: ce que les médias ne reconnaissent pas explicitement paraît insignifiant.
Ce dont on parle semble important, intéressant. Cela peut expliquer en partie le foisonnement d’informations de toutes sortes (plus ou moins vraies et pertinentes), chaque personne et identité cherchant à se faire connaître et proposer (dans le meilleur des cas, sans imposer) son point de vue.
En 1939 le théologien protestant Karl Barth formule une pensée, dans le cadre de la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne à Amsterdam:
La journée doit commencer avec une Bible dans une main et le journal dans l’autre.
Un appel intéressant à prendre de la distance, se ressourcer et être à l’écoute de Dieu, tout en s’informant grâce aux médias de son temps.
Plus tard, le Magazine Time publie un article le 31 mai 1963 dans laquelle la pensée de l’auteur est prolongée:
Barth recalls that 40 years ago he advised young theologians « to take your Bible and take your newspaper, and read both. But interpret newspapers from your Bible. »
(Barth souligne qu’il y a 40 ans il encourageait de jeunes théologiens « à prendre votre Bible et votre journal et à les lire tous deux. Mais interprétez le quotidien à partir de votre Bible.)